R.S : Bonjour Josy.

J.B : Bon jour !

R.S : Tu es comédienne, peux-tu parler de la genèse ?

J.B : C'est une sorte de fruit sucré. Très voluptueux... Ou alors peut-être une sorte d'éclair fulgurant qui passe dans le corps quand on va de sa cour à son jardin... C'est un peu surnaturel, ça s'empare de vous et si je me souviens bien ça tombe par hasard. On croise des copains et pof : la genèse !

R.S : Souvent, lorsqu'on débute, on rêve de théâtre. As-tu également ressenti cela ?

J.B : D'abord je rêve de tout. J'ai toujours rêvé de théâtre même au théâtre, du style, "demain c'est ma première pourvu qu'j'enchaine !"... C'est un truc d'acteur ça, c'est une sorte de maladie qui s'accroche, comme la genèse...

R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?

J.B : Grâce à Pierre Hatet avec qui je venais de jouer au théâtre à Genève.

R.S : Pour toi, quelles sont les difficultés de cet exercice ? Etre en retrait derrière la comédienne qu'on double ? La partie technique ?

J.B : Doubler une actrice qui joue à l'inverse de ce qu'on aurait fait à sa place... L'aimer quand même.

R.S : Bien que le public ne soit pas directement présent, t'arrive-t-il d'avoir le trac derrière la barre ?

J.B : OUI ! Quand je ne suis pas direct à l'aise dans la scène. En général, je suis la première à subir mes défaillances, étant orgueilleuse et perfectionniste ce n'est pas simple, mais bon, heureusement c'est rare.

R.S : Lorsque tu participes au doublage d'une série qui marche bien, comme par exemple "Le destin de Lisa", cherches-tu à savoir comment est perçu le doublage ?

J.B : Non. Comme tous les acteurs, je ne suis jamais assez contente de moi. Je sais lorsque c'est bien et ça je le sais sur le vif, je me fais confiance. On ne peut pas être juge et partie... Donc après j'oublie.

R.S : Tu joues au théâtre, au cinéma, à la télévision, tu fais du doublage... Que t'apporte cette diversité ?

J.B : Le confort de pouvoir choisir mes rôles à la télé par exemple, bien que tout soit de plus en plus difficile à conquérir, hélas ! Et puis c'est agréable parfois de ne pas être trop brune, trop grande, trop ci, trop ça. Et puis l'enjeu est moins lourd sur mes épaules, c'est cocon. Et c'est un vrai travail d'acteur le doublage, être immédiat, être caméléon, raconter une histoire, c'est ça jouer ; c'est le milieu qui complique tout, pas le métier.

R.S : Quels sont tes hobbies ?

J.B : Le tango, les voyages et surtout m'éclater avec ma fille.

R.S : Merci beaucoup Josy.

J.B : C'est moi...

Interview de mars 2007