R.S : Bonjour Hervé.

H.R : Bonjour Reynald.

R.S : Ta carrière de comédien a commencé alors que tu n'avais que 9 ans, peux-tu en parler ?

H.R : Dès que j'ai su parler, j'ai dit à qui voulait l'entendre : "Quand je serai grand, je serai chanteur-acteur à la télévision". Mes parents ne m'ont pas contredit, pensant que ça me passerait. A 9 ans, j'ai entendu parler d'un casting pour une série de téléfilms avec des enfants et j'ai appelé la directrice, pris un rendez-vous et mis mes parents devant le fait accompli. J'ai décroché mes 10 premiers jours de tournage.

R.S : Le chant est également une de tes grandes passions. Il y a un lien avec la comédie n'est-ce pas ?

H.R : Oui, évidemment, il y a un lien entre toutes les disciplines artistiques.

R.S : Que ressens-tu lorsque tu es sur scène ?

H.R : C'est l'endroit où je ne me pose aucune question... (sourire)

R.S : Pendant un tournage les émotions sont certainement différentes ?

H.R : Oui et non, c'est difficile de qualifier ses propres émotions... Je sais que depuis mon 1er jour de tournage, je me suis senti chez moi sur un plateau.

R.S : Tu as commencé le doublage très jeune également, quel souvenir en gardes-tu ?

H.R : C'est suite à la post-synchro de mon premier téléfilm qu'on m'a proposé mes premiers doublages, de façon très épisodique. Et c'est quand j'ai joué au théâtre avec Marion Game qu'elle m'a envoyé à Roger Rudel pour doubler dans "La cinquième dimension". C'est là que j'ai rencontré Barbara Tissier et Damien Boisseau, et tout de suite après Francis Lax m'a présenté à beaucoup de directeurs artistiques.

R.S : Tu as la chance d'avoir une palette de rôles qui vont des adolescents jusqu'aux jeunes adultes.Est-ce facile ce grand écart ?

H.R : Ça commence à être fatigant ! (rire). Non, sérieusement, on me propose de moins en moins d'adolescents et c'est bien, vu que j'ai maintenant 35 ans et que c'est agréable et épanouissant de jouer des personnages ayant des émotions de son âge.

R.S : Quel est ton meilleur souvenir de doublage ?

H.R : Ou là... Il y en a trop...

R.S : Tu es également directeur artistique. As-tu l'impression de mieux comprendre les comédiens puisque tu l'es également ?

H.R : Oui, sans doute, puisque dans une certaine mesure, et avec parcimonie, on peut se projeter en tenant compte que chaque individu est différent avec ses émotions, ses doutes et ses fragilités propres. Je pense surtout que la direction artistique m'a beaucoup apporté en tant qu'acteur.

R.S : Le chant, la comédie, la danse... font partie de ton univers. Cette diversité résulte-t-elle d'un besoin de toujours te dépasser ?

H.R : (Rire) Je ne sais pas, peut-être. Disons que je suis curieux, intéressé par beaucoup de choses. De plus la comédie musicale fait partie de mes passions, alors ces trois disciplines sont nécessaires même si je suis encore un piètre danseur. D'ailleurs, à la rentrée je serai sur scène du 16 au 20 septembre au théâtre des Variétés dans une comédie musicale : "TRAZOM" aux côtés de Paolo Domingo, Sylvie Genty, Marie-Charlotte Leclaire et Pierre-François Pistorio entre autres mais on aura l'occasion d'en reparler.

R.S : Quel sont tes hobbies ?

H.R : Là aussi il y en a énormément même en manquant de temps... Mais disons - sans originalité- écouter de la musique, monter à cheval, peindre, aller dans les musées, dîner avec mes amis... La vie, quoi !

R.S : Merci beaucoup Hervé.

H.R : Avec plaisir Reynald.

Interview de mai 2008