R.S : Bonjour Dorothée.

D.P : Salut Reynald !

R.S : Peux-tu parler de tes débuts de comédienne ?

D.P : J'ai commencé à l'âge de 8 ans aux côtés de Michel Bouquet dans "Le malade imaginaire" et ce grand homme m'a donné goût au métier. La pièce a eu un gros succès et a duré plus de 2 ans. J'ai été repérée par un agent et les tournages se sont enchaînés.

R.S : Que ressens-tu face à un public ?

D.P : Un gros stress ! Je suis une grande stressée et chaque soir avant de jouer je me demande ce que je fous là ! Mais une fois sur scène j'ai compris pourquoi ! C'est juste magique, un moment hors du temps...

R.S : En tournages, le jeu est-il différent ou c'est seulement les conditions qui le sont ?

D.P : C'est surtout les conditions, mais qui parfois affectent le jeu. Sur un tournage on attend beaucoup et il ne faut pas s'endormir car quand vient la scène, toute l'énergie a disparu ! Par contre ce qui est plus simple c'est le regard du partenaire, qu'on n'a pas en doublage.

R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?

D.P : Un soir après une représentation du "Malade imaginaire", à l'âge de 10 ans, Claudio Ventura est venu me proposer de faire du doublage. A l'époque les enfants comédiens se faisaient rares... Et me voilà lancée dans ce métier de l'ombre mais néanmoins tout aussi passionnant.

R.S : Ta voix offre une palette assez large qui te permet de passer desenfants aux jeunes adultes. J'imagine que ce doit-être un grand plaisir ?

D.P : Oui, c'est sûr que c'est amusant de passer d'une petite tortue de 8 ans dans un dessin animé "Lulu Vroumette" à une mère alcoolique de 35 ans dans "Biutiful", avec Javier Bardem, dans la même semaine !

R.S : Prêter sa voix à un personnage animé permet-il de se laisser aller à une certaine fantaisie ?

D.P : Oui, disons que ça permet d'aller plus facilement dans un sur-jeu, et dans l'extravagance, mais bien souvent les produits, étant destinés aux enfants, nous rappellent à l'ordre et on est censuré !

R.S : Tu diriges également. Cela demande une grande préparation qui est parfois compliquée, n'est-ce pas ?

D.P : Oh que oui ! Le travail en amont est énorme, surtout les plans de travail. Le casting est le moment que je préfère. C'est surtout un travail d'équipe et j'adore avoir une bonne ambiance sur mes plateaux.

R.S : Quels sont tes hobbies ?

D.P : J'écris beaucoup et je vais au théâtre au moins 3 fois par semaine.

R.S : Merci beaucoup Dorothée.

D.P : Merci à toi.

Interview de septembre 2012