Natacha Muller
Doublage
Voix
Bonus DVD
Le monde espičgle de Peter Pan
Jeu DVD
Jeu l'atelier d'O Malley - Les Aristochats
Interview
R.S : Bonjour Natacha...
N.M : Bonjour Reynald.
R.S : Comment as-tu compris que tu serais comédienne un jour ?
N.M : J'avais 7-8 ans et on était allés voir mon frère jouer "Monsieur de Pourceaugnac" au collège. Il y a deux rôles d'enfants qui étaient tenus par des petits frères et sœurs des acteurs. La petite fille avait une magnifique robe jaune d'or avec des rubans sur les manches. J'ai été ulcérée qu'on ne m'ait pas proposé de jouer et je me suis juré de faire du théâtre dès que je le pourrais.
R.S : Entre le désir et la concrétisation, il y a certainement un long chemin, n'est-ce pas ?
N.M : C'est sûr ! Je suis de l'est de la France, ma famille n'est absolument pas dans le spectacle, ça a été une grosse décision après les "Club de Théâtre" d'essayer de devenir réellement comédienne. Heureusement, j'ai eu un excellent professeur au conservatoire de Nancy qui m'a donné de bonnes bases pour essayer de travailler à Paris.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
N.M : Je suis allée assister à des plateaux tous les jours pendant un mois. Ça m'attirait de pouvoir jouer toute sorte de rôles derrière un micro. J'ai eu de la chance, il y avait beaucoup de travail en doublage à l'époque et j'ai démarré très vite.
R.S : C'est un grand challenge de marcher dans les pas d'une autre comédienne et de retranscrire son jeu dans une autre langue. L'observation est certainement importante mais j'imagine qu'il n'y a pas que cela ?
N.M : Oui, il faut beaucoup observer pour s'imprégner du jeu de la comédienne qu'on double. Accepter le fait qu'elle n'ait pas fait les mêmes choix de jeu qu'on aurait pu faire soi-même. On se met au service de l'interprétation et des émotions de cette comédienne, il faut savoir s'oublier pour ne pas la trahir.
R.S : Tu es entre autres la voix habituelle de Calista Flockhart. Cette association parfaite est un bonheur pour le téléspectateur et j'imagine que c'est un grand plaisir pour toi de la retrouver au fil de sa carrière ?
N.M : Oui, c'est un bonheur. J'adore la façon dont elle joue. J'aime la voir évoluer, devenir plus mûre, plus femme, je me sens proche d'elle. Partager les mêmes personnages crée des liens.
R.S : Parmi les comédiennes que tu doubles, tu as rencontré Lauralee Bell de la série "Les Feux de l'amour". Peux-tu en parler ?
N.M : Rencontrer Lauralee Bell a été un grand plaisir, elle était très différente de ce que j'avais pu imaginer. Son personnage des "Feux de l'amour" n'est pas très extraverti et ça a été une joie de discuter avec cette comédienne chaleureuse qui avait envie de profiter de son séjour à Paris pour "manger, boire, s'amuser et faire du shopping". Elle était très curieuse de la façon dont on percevait les différents personnages de la série. Elle m'a donné quelques scoops, on a passé un moment très agréable.
R.S : Artistiquement parlant, qu'apporte le doublage dans la vie d'une comédienne par rapport aux autres branches de la profession ?
N.M : En doublage, on a accès à des personnages qu'on ne nous donnerait pas forcément à jouer parce que notre physique ne correspondrait pas ou parce que nous ne sommes pas suffisamment célèbres pour nous voir proposer un premier rôle au cinéma. On a l'occasion de jouer de très beaux rôles dans de très beaux films. Par ailleurs, comme on doit rester fidèle aux choix d'interprétation des comédiennes qu'on double, ça permet de s'ouvrir à un jeu différent du nôtre. On se retrouve souvent à jouer d'une manière qui n'a rien à voir avec ce qu'on aurait pu faire si on avait du jouer le rôle soi-même. C'est très enrichissant, on apprend beaucoup de cette façon. On doit parfois se faire violence quand le jeu de la comédienne est trop loin du nôtre.
R.S : Quels sont tes hobbies ?
N.M : J'aime lire, je ne peux pas m'en passer une seule journée. J'aime jardiner et faire de la randonnée. J'adore être dehors.
R.S : Merci beaucoup Natacha.
Interview de novembre 2009
N.M : Bonjour Reynald.
R.S : Comment as-tu compris que tu serais comédienne un jour ?
N.M : J'avais 7-8 ans et on était allés voir mon frère jouer "Monsieur de Pourceaugnac" au collège. Il y a deux rôles d'enfants qui étaient tenus par des petits frères et sœurs des acteurs. La petite fille avait une magnifique robe jaune d'or avec des rubans sur les manches. J'ai été ulcérée qu'on ne m'ait pas proposé de jouer et je me suis juré de faire du théâtre dès que je le pourrais.
R.S : Entre le désir et la concrétisation, il y a certainement un long chemin, n'est-ce pas ?
N.M : C'est sûr ! Je suis de l'est de la France, ma famille n'est absolument pas dans le spectacle, ça a été une grosse décision après les "Club de Théâtre" d'essayer de devenir réellement comédienne. Heureusement, j'ai eu un excellent professeur au conservatoire de Nancy qui m'a donné de bonnes bases pour essayer de travailler à Paris.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
N.M : Je suis allée assister à des plateaux tous les jours pendant un mois. Ça m'attirait de pouvoir jouer toute sorte de rôles derrière un micro. J'ai eu de la chance, il y avait beaucoup de travail en doublage à l'époque et j'ai démarré très vite.
R.S : C'est un grand challenge de marcher dans les pas d'une autre comédienne et de retranscrire son jeu dans une autre langue. L'observation est certainement importante mais j'imagine qu'il n'y a pas que cela ?
N.M : Oui, il faut beaucoup observer pour s'imprégner du jeu de la comédienne qu'on double. Accepter le fait qu'elle n'ait pas fait les mêmes choix de jeu qu'on aurait pu faire soi-même. On se met au service de l'interprétation et des émotions de cette comédienne, il faut savoir s'oublier pour ne pas la trahir.
R.S : Tu es entre autres la voix habituelle de Calista Flockhart. Cette association parfaite est un bonheur pour le téléspectateur et j'imagine que c'est un grand plaisir pour toi de la retrouver au fil de sa carrière ?
N.M : Oui, c'est un bonheur. J'adore la façon dont elle joue. J'aime la voir évoluer, devenir plus mûre, plus femme, je me sens proche d'elle. Partager les mêmes personnages crée des liens.
R.S : Parmi les comédiennes que tu doubles, tu as rencontré Lauralee Bell de la série "Les Feux de l'amour". Peux-tu en parler ?
N.M : Rencontrer Lauralee Bell a été un grand plaisir, elle était très différente de ce que j'avais pu imaginer. Son personnage des "Feux de l'amour" n'est pas très extraverti et ça a été une joie de discuter avec cette comédienne chaleureuse qui avait envie de profiter de son séjour à Paris pour "manger, boire, s'amuser et faire du shopping". Elle était très curieuse de la façon dont on percevait les différents personnages de la série. Elle m'a donné quelques scoops, on a passé un moment très agréable.
R.S : Artistiquement parlant, qu'apporte le doublage dans la vie d'une comédienne par rapport aux autres branches de la profession ?
N.M : En doublage, on a accès à des personnages qu'on ne nous donnerait pas forcément à jouer parce que notre physique ne correspondrait pas ou parce que nous ne sommes pas suffisamment célèbres pour nous voir proposer un premier rôle au cinéma. On a l'occasion de jouer de très beaux rôles dans de très beaux films. Par ailleurs, comme on doit rester fidèle aux choix d'interprétation des comédiennes qu'on double, ça permet de s'ouvrir à un jeu différent du nôtre. On se retrouve souvent à jouer d'une manière qui n'a rien à voir avec ce qu'on aurait pu faire si on avait du jouer le rôle soi-même. C'est très enrichissant, on apprend beaucoup de cette façon. On doit parfois se faire violence quand le jeu de la comédienne est trop loin du nôtre.
R.S : Quels sont tes hobbies ?
N.M : J'aime lire, je ne peux pas m'en passer une seule journée. J'aime jardiner et faire de la randonnée. J'adore être dehors.
R.S : Merci beaucoup Natacha.
Interview de novembre 2009