Xavier Béja
Genres :
Voix Adulte homme
Tonalité :
Medium
Langues parlées :
Allemand, Anglais avec accent non déterminé, Italien
Accents :
Allemand, Anglais, Italien
Doublage
télévision, VOD & DVD
2017
L'étonnante histoire de Mme Tussaud et de ses théâtres de cire (Paul de Philipstal)
Voix
Livre audio
Autour de la Lune (Le Livre Qui Parle)
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Chronique japonaise (Le Livre Qui Parle)
Livre audio
De la Terre à la Lune (Le Livre Qui Parle)
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Graine d'Immortels (Editions Libellus)
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Julie ou la Nouvelle Héloïse (Lyre Audio)
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L'Appel de Cthulhu (Lyre Audio - Prix du Public du livre audio 2016)
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L'Esprit de Tibhirine (Saint-Léger Production)
Livre audio
L'usage du monde (Le Livre Qui Parle)
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La vie, la mort, la vie (Audible)
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Le Monde Perdu (Editions Libellus)
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Le Requiem de Abysses (Audiolib)
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Le Rire-essai sur le Comique (Lyre Audio - Prix du Public du livre audio 2011)
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Le Témoignage de Randoph Carter (Lyre Audio)
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Les Aventures du capitaine Hatteras (Le Livre Qui Parle)
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Les Noces de Soie (Audiolib)
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Lettre encyclique Laudato Si (Audible)
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Lettres de 1929 (Audible)
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Lorenzaccio (Lyre Audio)
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N'oublie pas de te souvenir (Audible)
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Rendez-vous à Fontbelair - Les noces de soie 3 (Audiolib)
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Révolution : L'idéal (Audible)
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Révolution : Les désordres (Audible)
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Roudoudous en Laponie (Audible)
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Seul L’amour nous sauvera (Saint-Léger Editions)
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Sur la terre comme au ciel (Saint-Léger Production)
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Touriste (Le Livre Qui Parle)
Livre audio
Vers la beauté (Gallimard)
Livre audio
Œdipe-Roi (Lyre Audio)
Narration & Voice-over
Le Son et Lumière du château de Chambord
Direction artistique
Formation
Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique (C.N.S.A.D). (Classes de J. Sereys , P. Adrien, D. Mesguich)
Stages dirigés par Margarita Mladenova et Ivan Dobtchev (Sfumato), Dominique Pitoiset, Matthias Langhoff
Stages dirigés par Margarita Mladenova et Ivan Dobtchev (Sfumato), Dominique Pitoiset, Matthias Langhoff
Adaptation
2022 "Jean Zay, l'homme complet" mise en scène de Michel Cochet. Anis Gras - le Lieu de l'Autre
Cinéma
2014 "On a failli être amies" réalisé par Anne Le Ny
2002 "Léo en jouant dans la Compagnie des Hommes" réalisé par Arnaud Desplechin. Un Certain Regard, Cannes 2003
1998 "Les Cendres du Paradis" réalisé par Dominique Crèvecoeur
2002 "Léo en jouant dans la Compagnie des Hommes" réalisé par Arnaud Desplechin. Un Certain Regard, Cannes 2003
1998 "Les Cendres du Paradis" réalisé par Dominique Crèvecoeur
Courts-métrages
1992 "Les envies de Camille" réalisé par Lionel Hayet
1991 "Juliette" réalisé par Didier Bivel. Perspectives du Cinéma Français, Cannes 1992
1989 "Sans Contexte" réalisé par Antoine Bing
1991 "Juliette" réalisé par Didier Bivel. Perspectives du Cinéma Français, Cannes 1992
1989 "Sans Contexte" réalisé par Antoine Bing
Mise en scène
2016/2018 "Peer Gynt, L'Homme qui voulait être lui-même" Conte musical d'après Henrik Isben & Edvard Grieg. Studio Raspail, Comédie Nation, Centre d'animation Point du Jour
2008 "Pouchkine - Traversée". Festival Diva, Théâtre de l'Epée de Bois
2006 "Inconnu à cette adresse". Théâtre Lucernaire (plus de 200 repésentations)
2006 "Peer Gynt, Correspondances, Histoire du Soldat" Spectacles musicaux. Médiathèque d'Enghien
1992 "Les Lettres Portugaises" adaptation et mise en scène. Théâtre Paris-Villette
1991 "La Fausse Suivante" de Marivaux - assistant à la mise en scène. Théâtre Montorgueil
2008 "Pouchkine - Traversée". Festival Diva, Théâtre de l'Epée de Bois
2006 "Inconnu à cette adresse". Théâtre Lucernaire (plus de 200 repésentations)
2006 "Peer Gynt, Correspondances, Histoire du Soldat" Spectacles musicaux. Médiathèque d'Enghien
1992 "Les Lettres Portugaises" adaptation et mise en scène. Théâtre Paris-Villette
1991 "La Fausse Suivante" de Marivaux - assistant à la mise en scène. Théâtre Montorgueil
Radio
Participation à quelques émissions de "Chroniques Sauvages" de Robert Arnaut sur France Inter, également reporter sur cette émission
Divers dramatiques avec Myron Meerson et Claude Guerre pour France Culture
Divers dramatiques avec Myron Meerson et Claude Guerre pour France Culture
Télévision
2004 "Groupe Flag" réalisé par Etienne Dhaene
2002 P.J." réalisé par Gérard Vergez
2002 "Capitaine Lawrence" réalisé par Gérard Marx
2002 "Joséphine, ange gardien" réalisé par Stéphane Kurk
1993 "George Sand" réalisé par Gérard Poitou-Weber
1989 "Tel père tel fils" réalisé par Jacqueline Wieber
1988 "Palace" réalisé par Jean-Michel Ribes
2002 P.J." réalisé par Gérard Vergez
2002 "Capitaine Lawrence" réalisé par Gérard Marx
2002 "Joséphine, ange gardien" réalisé par Stéphane Kurk
1993 "George Sand" réalisé par Gérard Poitou-Weber
1989 "Tel père tel fils" réalisé par Jacqueline Wieber
1988 "Palace" réalisé par Jean-Michel Ribes
Théâtre
2022/2024 "Jean Zay, l'homme complet" adaptation de Xavier Béja - mise en scène de Michel Cochet. Anis Gras - le Lieu de l'Autre, Le Local Théâtre, Théâtre Episcène, Théâtre Essaïon
2020 "Irruption !" de Valérie Alane - mise en scène Valérie Alane
2019 "Le Transformiste" de Gilles Granouillet - mise en scène de l'auteur. Théâtre Le Verso, Saint-Étienne, Théâtre Artéphile - Festival d’Avignon
2019 "Un amour sans résistance" de Gilles Rozier - mise en scène de Gabriel Debray. Le Local
2019 "L'Amour en Toutes Lettres" de Martine Sevegrand, adaptation Silvie Laguna - mise en scène de Didier Ruiz. Théâtre de Belleville
2016/2018 "Peer Gynt, L'Homme qui voulait être lui-même" Conte musical d'après Henrik Isben & Edvard Grieg - mise en scène de Xavier Béja. Studio Raspail, Comédie Nation, Centre d'animation Point du Jour
2017/2018 "Shaman & Shadoc ou l'imposture des rats" de Pierre Margot - mise en scène de l'auteur. Théâtre Essaïon, Lavoir Moderne Parisien
2016 "Peggy Pickit voit la face de dieu" de Roland Schimmelpfennig - mise en scène de Mitch Hooper. La Manufacture des Abbesses, Studio Raspail
2016 "Nature morte avec sexe d'ange" de Maurici Macian-Colet - mise en scène d'Emilie Le Borgne & Maurici Macian-Colet. Théâtre Les Déchargeurs
2011/2014 "Le Tireur occidental" de William Pellier et mise en scène de Michel Cochet. Le Local
2011 "Le Chercheur de traces" d'après Imre Kertész, adaptation et mise en scène de Bernard Bloch. Théâtre Berthelot de Montreuil
2006/2010 "Inconnu à cette adresse" de Kressmann Taylor et mise en scène de Xavier Béja. Théâtre Lucernaire, en tournée
2009 "Homme pour Homme" de Bertolt Brecht et mise en scène de Gil Bourasseau. Théâtre de l'Etoile du Nord
2008 "Pouchkine - Traversée" mise en scène de Xavier Béja. Festival Diva, Théâtre de l'Epée de Bois
2004 "3 Balles de match" de Thierry Georges-Louis et mise en scène de Michel Cochet. Centre de Bords de Marne
2004 "Le Bal d'Amour" texte de Christophe Martin et mise en scène de Didier Ruiz. Centre de Création de Mont-St-Aignan
2002 "Les Directeurs" de Daniel Besse et mise en scène d'EtienneBierry. Théâtre de Poche
2001 "9mm" de Lionel Spycher et mise en scène de Stéphanie Loïk. Théâtre de l'Aquarium
2001 "Le Square" de Marguerite Duras et mise en scène de Stéphanie Loïk. Théâtre de l'Atalante
1999 "Les Guerriers" de Philippe Minyana et mise en scène de Gérard Abela. Maison du Théâtre, Amiens
1999 "Théâtre au Pupitre : Molière (L'Ecole des Femmes), Marivaux (Le Jeu de l'amour et du hasard), Musset (On ne badine pas avec l'amour). Conception Jean-Luc Paliès. Avignon off
1999 "Europe" de David Greig et mise en scène de Stéphanie Loïk. Théâtre Gérard Philipe
1998 "Alceste" de G.F. Haendel, livret d'après Euripide et mise en scène d'Antoine Juliens. Festival International de Dinard
1997 "L'Esclave du Démon" de Louise Doutreligne et mise en scène de Jean-Luc Paliès. Théâtre de l'Epée de Bois
1996 "Débrayage" de Rémi de Vos et mise en scène de l'auteur. Centre Dramatique de Bretagne, Lorient
1994 "J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne" de Jean-Luc Lagarce et mise en scène de Robert Cantarella, Théâtre Ouvert
1994 "Si vous êtes des Hommes !" de Serge Valletti et mise en scène de Michel Cerda, Théâtre Ouvert
1994 "Théâtre en Chantier" dirigé par Philippe Minyana. Théâtre Ouvert
1993 "Barberousse" d'après "Les Burgraves" de Victor Hugo et mise en scène de Gilbert Langlois. Festival de Pierrefonds
1993 "Le Parc" de Botho Strauss et mise en scène d'Adel Hakim. Maison des Arts de Créteil
1992 "Joyzelle" de Maurice Maeterlinck et mise en scène d'Antoine Juliens. Centre Wallonie-Bruxelles
1991 "La Comtesse d'Escarbagnas" et "Le Mariage Forcé" de Molière et mise en scène de Joëlle Seranne. Théâtre de la Cité Internationale
1991 "L'Etranger" d'Albert Camus et mise en scène de Robert Azencott. Théâtre du Balcon, Avignon off
1991 "Rendre à César" de Marguerite Yourcenar et mise en scène de Jean-Pierre Andreani. Théâtre de La Plaine
1990 "Les Bonnes" de Jean Genet et mise en scène de Sophie Loucachevsky. Théâtre du Conservatoire
1987 "Faut pas faire ça tout seul, David Mathel" de Serge Ganzl et mise en scène de Didier Ruiz. Avignon off
Participe aux Rencontres à la Cartoucherie depuis 1998 (spectacles mis en scène par Jean-Pierre Dumas, Jean-Gabriel Nordmann, Julia Zimina, Daniel Isoppo...)
Participe depuis sa création à L'Amour en toutes Lettres, spectacle conçu par Didier Ruiz (plus de 300 représentations à ce jour dans différents lieux et théâtres parisiens, ainsi qu'en province)
Membre du Collectif A Mots Découverts depuis 2000
2020 "Irruption !" de Valérie Alane - mise en scène Valérie Alane
2019 "Le Transformiste" de Gilles Granouillet - mise en scène de l'auteur. Théâtre Le Verso, Saint-Étienne, Théâtre Artéphile - Festival d’Avignon
2019 "Un amour sans résistance" de Gilles Rozier - mise en scène de Gabriel Debray. Le Local
2019 "L'Amour en Toutes Lettres" de Martine Sevegrand, adaptation Silvie Laguna - mise en scène de Didier Ruiz. Théâtre de Belleville
2016/2018 "Peer Gynt, L'Homme qui voulait être lui-même" Conte musical d'après Henrik Isben & Edvard Grieg - mise en scène de Xavier Béja. Studio Raspail, Comédie Nation, Centre d'animation Point du Jour
2017/2018 "Shaman & Shadoc ou l'imposture des rats" de Pierre Margot - mise en scène de l'auteur. Théâtre Essaïon, Lavoir Moderne Parisien
2016 "Peggy Pickit voit la face de dieu" de Roland Schimmelpfennig - mise en scène de Mitch Hooper. La Manufacture des Abbesses, Studio Raspail
2016 "Nature morte avec sexe d'ange" de Maurici Macian-Colet - mise en scène d'Emilie Le Borgne & Maurici Macian-Colet. Théâtre Les Déchargeurs
2011/2014 "Le Tireur occidental" de William Pellier et mise en scène de Michel Cochet. Le Local
2011 "Le Chercheur de traces" d'après Imre Kertész, adaptation et mise en scène de Bernard Bloch. Théâtre Berthelot de Montreuil
2006/2010 "Inconnu à cette adresse" de Kressmann Taylor et mise en scène de Xavier Béja. Théâtre Lucernaire, en tournée
2009 "Homme pour Homme" de Bertolt Brecht et mise en scène de Gil Bourasseau. Théâtre de l'Etoile du Nord
2008 "Pouchkine - Traversée" mise en scène de Xavier Béja. Festival Diva, Théâtre de l'Epée de Bois
2004 "3 Balles de match" de Thierry Georges-Louis et mise en scène de Michel Cochet. Centre de Bords de Marne
2004 "Le Bal d'Amour" texte de Christophe Martin et mise en scène de Didier Ruiz. Centre de Création de Mont-St-Aignan
2002 "Les Directeurs" de Daniel Besse et mise en scène d'EtienneBierry. Théâtre de Poche
2001 "9mm" de Lionel Spycher et mise en scène de Stéphanie Loïk. Théâtre de l'Aquarium
2001 "Le Square" de Marguerite Duras et mise en scène de Stéphanie Loïk. Théâtre de l'Atalante
1999 "Les Guerriers" de Philippe Minyana et mise en scène de Gérard Abela. Maison du Théâtre, Amiens
1999 "Théâtre au Pupitre : Molière (L'Ecole des Femmes), Marivaux (Le Jeu de l'amour et du hasard), Musset (On ne badine pas avec l'amour). Conception Jean-Luc Paliès. Avignon off
1999 "Europe" de David Greig et mise en scène de Stéphanie Loïk. Théâtre Gérard Philipe
1998 "Alceste" de G.F. Haendel, livret d'après Euripide et mise en scène d'Antoine Juliens. Festival International de Dinard
1997 "L'Esclave du Démon" de Louise Doutreligne et mise en scène de Jean-Luc Paliès. Théâtre de l'Epée de Bois
1996 "Débrayage" de Rémi de Vos et mise en scène de l'auteur. Centre Dramatique de Bretagne, Lorient
1994 "J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne" de Jean-Luc Lagarce et mise en scène de Robert Cantarella, Théâtre Ouvert
1994 "Si vous êtes des Hommes !" de Serge Valletti et mise en scène de Michel Cerda, Théâtre Ouvert
1994 "Théâtre en Chantier" dirigé par Philippe Minyana. Théâtre Ouvert
1993 "Barberousse" d'après "Les Burgraves" de Victor Hugo et mise en scène de Gilbert Langlois. Festival de Pierrefonds
1993 "Le Parc" de Botho Strauss et mise en scène d'Adel Hakim. Maison des Arts de Créteil
1992 "Joyzelle" de Maurice Maeterlinck et mise en scène d'Antoine Juliens. Centre Wallonie-Bruxelles
1991 "La Comtesse d'Escarbagnas" et "Le Mariage Forcé" de Molière et mise en scène de Joëlle Seranne. Théâtre de la Cité Internationale
1991 "L'Etranger" d'Albert Camus et mise en scène de Robert Azencott. Théâtre du Balcon, Avignon off
1991 "Rendre à César" de Marguerite Yourcenar et mise en scène de Jean-Pierre Andreani. Théâtre de La Plaine
1990 "Les Bonnes" de Jean Genet et mise en scène de Sophie Loucachevsky. Théâtre du Conservatoire
1987 "Faut pas faire ça tout seul, David Mathel" de Serge Ganzl et mise en scène de Didier Ruiz. Avignon off
Participe aux Rencontres à la Cartoucherie depuis 1998 (spectacles mis en scène par Jean-Pierre Dumas, Jean-Gabriel Nordmann, Julia Zimina, Daniel Isoppo...)
Participe depuis sa création à L'Amour en toutes Lettres, spectacle conçu par Didier Ruiz (plus de 300 représentations à ce jour dans différents lieux et théâtres parisiens, ainsi qu'en province)
Membre du Collectif A Mots Découverts depuis 2000
Interview
R.S : Bonjour Xavier...
X.B : Bonjour Reynald, merci de m'accueillir sur ton site !
R.S : Comment as-tu compris que tu serais un jour comédien ?
X.B : J'avais 10 ans lorsque je suis allé au théâtre pour la première fois. On jouait "Les Femmes Savantes", j'ai été ébloui ! En classe on travaillait sur des morceaux choisis de Molière, et j'ai proposé de jouer une scène de "L'avare" avec un camarade. Cela a eu un tel succès que nous sommes passés de classe en classe pour jouer notre scène Harpagon-La Flèche ! Puis on cherchait un petit garçon pour jouer "Le Petit Prince" et j'ai été choisi. J'ai adoré cette expérience. Moi qui étais issu d'une famille nombreuse au sein de laquelle il était difficile de faire entendre sa voix, je trouvais enfin un espace où je pouvais m'exprimer sans craindre de me faire taire par mes parents ou couper la parole par mes frères et sœurs ! J'ai décidé alors : je serais comédien sinon rien ! Depuis, mes motivations ont changé bien sûr, mais c'est de là que tout est parti.
R.S : Même si la passion est-là, l'apprentissage est-il un passage incontournable ?
X.B : Pas toujours, regarde Sandrine Bonnaire qui n'a jamais mis un pied dans un cours de théâtre, c'est une actrice formidable ! Mais pour ce qui me concerne j'avais grand besoin de la formation que j'ai reçue, et le Conservatoire m'a appris beaucoup. Imagine, nous avions un nombre de cours incroyable : de dramaturgie avec Bernard Dort, de langage avec Michel Bernardy, de cinéma avec Francis Girod, de respiration, de chant, de danse, d'escrime, et même d'équitation ! Sans oublier les cours d'interprétation, les plus importants, sous la direction de Mesguich ou Adrien. Et puis les spectacles d'élèves ou de metteurs en scène invités, les sorties de juin.... Quelle folie ! Là on peut dire que j'ai au moins appris le sens du mot "travail". Cela dit, je considère qu'un comédien doit savoir se remettre sans cesse en question pour être capable de servir au mieux l'univers d'un auteur, d'un metteur en scène, d'un spectacle, ou d'un film. J'ai donc continué à faire des stages, parfois extraordinaires comme celui que j'ai eu la chance de vivre avec Matthias Langhoff sur Macbeth. Etre au service d'une telle créativité, d'une telle exigence, quel bonheur!
R.S : Comment définirais-tu ce rapport unique qu'on a avec le public lorsqu'on est sur une scène ?
X.B : C'est un rapport d'amour ! Pas toujours facile du reste. Parfois on entre en scène avec l'idée que le public ne nous aime pas - ce qui est absurde : aurait-il fait le déplacement et payé sa place pour nous détester a priori ? Parfois aussi on sent qu'il a besoin de temps, d'un rapport de séduction... Et puis il arrive que s'installe immédiatement entre lui et nous une écoute extraordinaire, d'une intensité si forte qu'on pourrait la toucher, un état de grâce, et alors ce n'est plus de l'amour c'est de la magie pure...
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
X.B : J'avais vécu d'amour et d'eau fraîche pendant un an, et je n'avais pas assez de cachets pour reconduire mes droits Assedic. J'avais assisté à une séance d'enregistrement sur le plateau de Pierre Loray quelques mois plus tôt. Je lui ai laissé un message en lui disant que j'avais absolument besoin de travailler, il m'a rappelé et a dû croire que j'avais déjà de l'expérience dans ce domaine car il m'a tout de suite convoqué pour une journée de petits rôles et ambiances. Je suis arrivé assez angoissé au studio, j'ai vu faire mes camarades, j'ai appris à 1000 à l'heure, et lorsque mon tour est venu, j'ai apparemment réussi ce qu'il me demandait de faire ! Il m'a souvent rappelé par la suite, et très vite j'ai eu d'autres contacts. Mais l'angoisse ne m'a pas quitté pendant plusieurs mois, je dormais difficilement les veilles de studio. C'est une technique difficile, et il faut pouvoir la posséder au maximum pour pouvoir restituer au plus près le jeu de l'acteur qu'on double.
R.S : Que t'inspire cette autre façon d'exercer ton métier ?
X.B : Du respect. Encore une fois c'est une technique exigeante, difficile, et puis nous sommes dans l'ombre, au service des acteurs à l'écran, et pourtant nous devons donner tout notre talent pour faire passer les émotions. Et, que ce soit derrière un micro, sur un plateau de cinéma ou sur une scène de théâtre, on voit très vite les bons acteurs, ou pour être plus précis, ceux qui parlent juste. Et puis, en ce qui me concerne, je prends souvent beaucoup de plaisir à ce que je fais !
R.S : Est-ce facile au début de s'entendre sur une autre personne ?
X.B : Oh oui, cela ne m'a jamais vraiment posé problème, sauf peut-être lorsque j'avais le sentiment de ne pas correspondre à l'acteur que je doublais, ou encore lorsque je n'étais pas content de mon travail. Ça arrive toujours d'ailleurs, d'autant que je vois bien mieux qu'avant les erreurs techniques que j'ai pu faire. Et parfois je me dis : on aurait dû refaire une prise ! C'est mon côté perfectionniste.
R.S : Qu'apprend-t-on grâce à cette branche de la profession ?
X.B : Du fait de la technique demandée et de la rapidité des enregistrements (parfois excessive), le doublage est une véritable école d'attention et d'adaptation. Lorsqu'on arrive sur un plateau, à moins de savoir qu'on a déjà doublé l'acteur ou d'être récurrent sur une série, on ne sait quasiment jamais quel film ni quel acteur on va doubler. Il faut s'y jeter dans la seconde, adapter immédiatement son jeu, son énergie, et par conséquent sa voix, au personnage qui est sur l'écran. C'est un formidable exercice !
R.S : Tu es également metteur en scène. Le fait d'être comédien est-il un avantage ?
X.B : Je ne dirais pas un avantage, car de grands metteurs en scène n'ont jamais été comédiens, mais cela entraîne une grande partie de mon travail de mise en scène. Je considère ma mission comme étant de faire entendre au mieux des textes par le biais du théâtre. Et pour moi le comédien est central, c'est autour de lui que s'articule alors ma mise en scène.
R.S : Quelles sont tes hobbies ?
X.B : J'adore écouter de la musique classique. Je joue pas trop mal du piano, c'est une grande joie - et les comédiens ont beaucoup à apprendre de la musique, de la danse, de la peinture, des autres arts en général. Et, depuis que j'ai acheté une petite maison en Puisaye, je restaure, je ponce, je peins, je vernis, je bricole à n'en plus finir. Et surtout... je travaille au jardin avec un grand bonheur - même si parfois la terre est basse !
R.S : Merci beaucoup Xavier.
X.B : C'était un plaisir, merci à toi Reynald !
Interview de janvier 2008
X.B : Bonjour Reynald, merci de m'accueillir sur ton site !
R.S : Comment as-tu compris que tu serais un jour comédien ?
X.B : J'avais 10 ans lorsque je suis allé au théâtre pour la première fois. On jouait "Les Femmes Savantes", j'ai été ébloui ! En classe on travaillait sur des morceaux choisis de Molière, et j'ai proposé de jouer une scène de "L'avare" avec un camarade. Cela a eu un tel succès que nous sommes passés de classe en classe pour jouer notre scène Harpagon-La Flèche ! Puis on cherchait un petit garçon pour jouer "Le Petit Prince" et j'ai été choisi. J'ai adoré cette expérience. Moi qui étais issu d'une famille nombreuse au sein de laquelle il était difficile de faire entendre sa voix, je trouvais enfin un espace où je pouvais m'exprimer sans craindre de me faire taire par mes parents ou couper la parole par mes frères et sœurs ! J'ai décidé alors : je serais comédien sinon rien ! Depuis, mes motivations ont changé bien sûr, mais c'est de là que tout est parti.
R.S : Même si la passion est-là, l'apprentissage est-il un passage incontournable ?
X.B : Pas toujours, regarde Sandrine Bonnaire qui n'a jamais mis un pied dans un cours de théâtre, c'est une actrice formidable ! Mais pour ce qui me concerne j'avais grand besoin de la formation que j'ai reçue, et le Conservatoire m'a appris beaucoup. Imagine, nous avions un nombre de cours incroyable : de dramaturgie avec Bernard Dort, de langage avec Michel Bernardy, de cinéma avec Francis Girod, de respiration, de chant, de danse, d'escrime, et même d'équitation ! Sans oublier les cours d'interprétation, les plus importants, sous la direction de Mesguich ou Adrien. Et puis les spectacles d'élèves ou de metteurs en scène invités, les sorties de juin.... Quelle folie ! Là on peut dire que j'ai au moins appris le sens du mot "travail". Cela dit, je considère qu'un comédien doit savoir se remettre sans cesse en question pour être capable de servir au mieux l'univers d'un auteur, d'un metteur en scène, d'un spectacle, ou d'un film. J'ai donc continué à faire des stages, parfois extraordinaires comme celui que j'ai eu la chance de vivre avec Matthias Langhoff sur Macbeth. Etre au service d'une telle créativité, d'une telle exigence, quel bonheur!
R.S : Comment définirais-tu ce rapport unique qu'on a avec le public lorsqu'on est sur une scène ?
X.B : C'est un rapport d'amour ! Pas toujours facile du reste. Parfois on entre en scène avec l'idée que le public ne nous aime pas - ce qui est absurde : aurait-il fait le déplacement et payé sa place pour nous détester a priori ? Parfois aussi on sent qu'il a besoin de temps, d'un rapport de séduction... Et puis il arrive que s'installe immédiatement entre lui et nous une écoute extraordinaire, d'une intensité si forte qu'on pourrait la toucher, un état de grâce, et alors ce n'est plus de l'amour c'est de la magie pure...
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
X.B : J'avais vécu d'amour et d'eau fraîche pendant un an, et je n'avais pas assez de cachets pour reconduire mes droits Assedic. J'avais assisté à une séance d'enregistrement sur le plateau de Pierre Loray quelques mois plus tôt. Je lui ai laissé un message en lui disant que j'avais absolument besoin de travailler, il m'a rappelé et a dû croire que j'avais déjà de l'expérience dans ce domaine car il m'a tout de suite convoqué pour une journée de petits rôles et ambiances. Je suis arrivé assez angoissé au studio, j'ai vu faire mes camarades, j'ai appris à 1000 à l'heure, et lorsque mon tour est venu, j'ai apparemment réussi ce qu'il me demandait de faire ! Il m'a souvent rappelé par la suite, et très vite j'ai eu d'autres contacts. Mais l'angoisse ne m'a pas quitté pendant plusieurs mois, je dormais difficilement les veilles de studio. C'est une technique difficile, et il faut pouvoir la posséder au maximum pour pouvoir restituer au plus près le jeu de l'acteur qu'on double.
R.S : Que t'inspire cette autre façon d'exercer ton métier ?
X.B : Du respect. Encore une fois c'est une technique exigeante, difficile, et puis nous sommes dans l'ombre, au service des acteurs à l'écran, et pourtant nous devons donner tout notre talent pour faire passer les émotions. Et, que ce soit derrière un micro, sur un plateau de cinéma ou sur une scène de théâtre, on voit très vite les bons acteurs, ou pour être plus précis, ceux qui parlent juste. Et puis, en ce qui me concerne, je prends souvent beaucoup de plaisir à ce que je fais !
R.S : Est-ce facile au début de s'entendre sur une autre personne ?
X.B : Oh oui, cela ne m'a jamais vraiment posé problème, sauf peut-être lorsque j'avais le sentiment de ne pas correspondre à l'acteur que je doublais, ou encore lorsque je n'étais pas content de mon travail. Ça arrive toujours d'ailleurs, d'autant que je vois bien mieux qu'avant les erreurs techniques que j'ai pu faire. Et parfois je me dis : on aurait dû refaire une prise ! C'est mon côté perfectionniste.
R.S : Qu'apprend-t-on grâce à cette branche de la profession ?
X.B : Du fait de la technique demandée et de la rapidité des enregistrements (parfois excessive), le doublage est une véritable école d'attention et d'adaptation. Lorsqu'on arrive sur un plateau, à moins de savoir qu'on a déjà doublé l'acteur ou d'être récurrent sur une série, on ne sait quasiment jamais quel film ni quel acteur on va doubler. Il faut s'y jeter dans la seconde, adapter immédiatement son jeu, son énergie, et par conséquent sa voix, au personnage qui est sur l'écran. C'est un formidable exercice !
R.S : Tu es également metteur en scène. Le fait d'être comédien est-il un avantage ?
X.B : Je ne dirais pas un avantage, car de grands metteurs en scène n'ont jamais été comédiens, mais cela entraîne une grande partie de mon travail de mise en scène. Je considère ma mission comme étant de faire entendre au mieux des textes par le biais du théâtre. Et pour moi le comédien est central, c'est autour de lui que s'articule alors ma mise en scène.
R.S : Quelles sont tes hobbies ?
X.B : J'adore écouter de la musique classique. Je joue pas trop mal du piano, c'est une grande joie - et les comédiens ont beaucoup à apprendre de la musique, de la danse, de la peinture, des autres arts en général. Et, depuis que j'ai acheté une petite maison en Puisaye, je restaure, je ponce, je peins, je vernis, je bricole à n'en plus finir. Et surtout... je travaille au jardin avec un grand bonheur - même si parfois la terre est basse !
R.S : Merci beaucoup Xavier.
X.B : C'était un plaisir, merci à toi Reynald !
Interview de janvier 2008