Fabrice Fara
Doublage
Documentaire
Cobaye pour la médecine de demain
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Formation
2006 Ecole De Comédie Musicale-ISAS. Professeurs : Sarah Sanders, Laurent Mercou, Nathalie Dupuy
1998 Atelier International de Théâtre dirigé par Blanche Salant et Paul Weaver
1996 Cours Florent. Professeurs : Isabelle Nanty, Daniel Romand
1994 Cours Raymond Girard. Professeurs: Marie Christine Bras, Henri Van Grey
1998 Atelier International de Théâtre dirigé par Blanche Salant et Paul Weaver
1996 Cours Florent. Professeurs : Isabelle Nanty, Daniel Romand
1994 Cours Raymond Girard. Professeurs: Marie Christine Bras, Henri Van Grey
Cinéma
"Le roman d'Alexandre" réalisé par Xavier Quentin, dans le rôle d'Alexandre
Comédies musicales
2014 "Les Fiancés de Loches" de Georges Feydeau - mise en scène d'Hervé Devolder. Théâtre du Palais Royal
2010 "Les indifférents" de Camille Turlot - mise en scène de Stéphane Cottin, dans le rôle de Stéphane. Théâtre de L’Œuvre
2006 "Plus belle que toi" de Jérôme Lemonier - mise en scène de Colette Roumanoff. Théâtre Fontaine et tournée
2002/2003 "Irma la douce" d'Alexandre Breffort - mise en scène de Denise Filiatrault. TNM de Montréal, Festival Juste Pour Rire et tournée
2001 "Etre ange destin" de Marion Michau - mise en scène d'Éric Palud, dans le rôle de Gaël. Théâtre Les Enfants terribles
2010 "Les indifférents" de Camille Turlot - mise en scène de Stéphane Cottin, dans le rôle de Stéphane. Théâtre de L’Œuvre
2006 "Plus belle que toi" de Jérôme Lemonier - mise en scène de Colette Roumanoff. Théâtre Fontaine et tournée
2002/2003 "Irma la douce" d'Alexandre Breffort - mise en scène de Denise Filiatrault. TNM de Montréal, Festival Juste Pour Rire et tournée
2001 "Etre ange destin" de Marion Michau - mise en scène d'Éric Palud, dans le rôle de Gaël. Théâtre Les Enfants terribles
Courts-métrages
2004 "J'y vais" réalisé par Vincent Capra
2001 "La dictature du bruit" réalisé par Alizée le Maoult
2001 "La dictature du bruit" réalisé par Alizée le Maoult
Langues
Anglais, Espagnol
Télévision
2004 "Plus belle la vie" réalisé par Véronique Langlois, dans le rôle de Marco
2004 "Les femmes d'abord" réalisé par Peter Kassovitz, dans le rôle du Groom
2000 "Marius" réalisé par Nicolas Ribowski, dans le rôle du Commis
2004 "Les femmes d'abord" réalisé par Peter Kassovitz, dans le rôle du Groom
2000 "Marius" réalisé par Nicolas Ribowski, dans le rôle du Commis
Théâtre
2019/2022 "Petits crimes entre amis" de Franck Kenny - mise en scène de Bruno Bachot. Théâtre La Boussole
2019/220 "Un amour pour rire" de Pierre-François Dupont-Beurier & Romain Trouillet - mise en scène de Constance Carrelet, Rodolphe Sand. Théâtre La Boussole
2018/2019 "Dans la peau de ma femme" de Guilhem Connac & Pierre Du Tremblay. Théâtre la boussole
2012 "On est tous portés sur la question" mise en scène de Sébastien Azzopardi. Théâtre Le Mélo-d’Amélie et tournée
2011 "Happy bad day" de Julien Gaetner - mise en scène de l'auteur, dans le rôle de Pierre. Théâtre Le Méry
2009 "Presse pipole" de olivier Lejeune- mise en scène de l'auteur, dans le rôle de Savier. Théâtre du Palais Royal et Tournée
2009 "Manon des sources" de Marcel Pagnol - mise en scène de Vivette Roman Choisi, dans le rôle de Ugolin. Tournée
2008 "Jean de Florette" de Marcel Pagnol - Vivette Roman Choisi, dans le rôle de Ugolin. Tournée
2007 "Le Schpountz" de Marcel Pagnol - mise en scène de Vivette Roman, dans le rôle d'Irénée. Tournée
2007 "L’Avare" de Molière - mise en scène de Colette Roumanoff, dans le rôle de Cléante. Théâtre Fontaine et Tournée
2006 "Les lettres de mon moulin" d'Alphonse Daudet - mise en scène de Pierre Laur. Théâtre du Gymnase et tournée
2006 "Pinocchio" de Collodi - mise en scène de Pascal Antonini, dans le rôle rôle du Renard. Tournée
2005 "Ma fille travaille à Paris" de Jean Barbier - mise en scène de Thierry Lavat, dans le rôle de Norbert. Théâtre des Nouveautés
2004 "Fallait rester chez vous" de Rodrigo Garcia - mise en scène de Pascal Antonini. Théâtre Le Colombier
2003 "César" de Marcel Pagnol - mise en scène de Vivette Roman, dans le rôle de Mangiapian. Tournée
2001 "Procés de femmes" de Frédéric Leclerc - mise en scène de Denise Filiatrault. Comédie de Paris
2000 "Les anciennes odeurs" de Michel Tremblay - mise en scène de Jean-Pierre Hané, dans le rôle de Luc. Aktéon
2000 "Les fourberies de Scapin" de Molière - mise en scène de Daniel Leduc, dans le rôle d'Octave. Théâtre de la Porte Saint Martin
1999 "Vous allez tous mourir et pas moi" de Christophe Martin - mise en scène de Pascal Antonini, dans le rôle de d'Eshban. La maison de l'acteur
1999 "La double inconstance" de Marivaux - mise en scène de Jean Pierre Hané, dans le rôle d'Arlequin. Théo Théâtre
2019/220 "Un amour pour rire" de Pierre-François Dupont-Beurier & Romain Trouillet - mise en scène de Constance Carrelet, Rodolphe Sand. Théâtre La Boussole
2018/2019 "Dans la peau de ma femme" de Guilhem Connac & Pierre Du Tremblay. Théâtre la boussole
2012 "On est tous portés sur la question" mise en scène de Sébastien Azzopardi. Théâtre Le Mélo-d’Amélie et tournée
2011 "Happy bad day" de Julien Gaetner - mise en scène de l'auteur, dans le rôle de Pierre. Théâtre Le Méry
2009 "Presse pipole" de olivier Lejeune- mise en scène de l'auteur, dans le rôle de Savier. Théâtre du Palais Royal et Tournée
2009 "Manon des sources" de Marcel Pagnol - mise en scène de Vivette Roman Choisi, dans le rôle de Ugolin. Tournée
2008 "Jean de Florette" de Marcel Pagnol - Vivette Roman Choisi, dans le rôle de Ugolin. Tournée
2007 "Le Schpountz" de Marcel Pagnol - mise en scène de Vivette Roman, dans le rôle d'Irénée. Tournée
2007 "L’Avare" de Molière - mise en scène de Colette Roumanoff, dans le rôle de Cléante. Théâtre Fontaine et Tournée
2006 "Les lettres de mon moulin" d'Alphonse Daudet - mise en scène de Pierre Laur. Théâtre du Gymnase et tournée
2006 "Pinocchio" de Collodi - mise en scène de Pascal Antonini, dans le rôle rôle du Renard. Tournée
2005 "Ma fille travaille à Paris" de Jean Barbier - mise en scène de Thierry Lavat, dans le rôle de Norbert. Théâtre des Nouveautés
2004 "Fallait rester chez vous" de Rodrigo Garcia - mise en scène de Pascal Antonini. Théâtre Le Colombier
2003 "César" de Marcel Pagnol - mise en scène de Vivette Roman, dans le rôle de Mangiapian. Tournée
2001 "Procés de femmes" de Frédéric Leclerc - mise en scène de Denise Filiatrault. Comédie de Paris
2000 "Les anciennes odeurs" de Michel Tremblay - mise en scène de Jean-Pierre Hané, dans le rôle de Luc. Aktéon
2000 "Les fourberies de Scapin" de Molière - mise en scène de Daniel Leduc, dans le rôle d'Octave. Théâtre de la Porte Saint Martin
1999 "Vous allez tous mourir et pas moi" de Christophe Martin - mise en scène de Pascal Antonini, dans le rôle de d'Eshban. La maison de l'acteur
1999 "La double inconstance" de Marivaux - mise en scène de Jean Pierre Hané, dans le rôle d'Arlequin. Théo Théâtre
Interview
R.S : Bonjour Fabrice.
F.F : Bonjour Reynald.
R.S : Etre comédien est bien évidemment une vocation, à quel moment as-tu découvert que tu l'avais en toi ?
F.F : En fait très jeune. Je suis originaire de Marseille et je me souviens qu'enfant, alors que j'étais déjà couché, ma mère venait me chercher dans mon lit et qu'ensemble nous regardions les films de Marcel Pagnol qui passaient en deuxième partie de soirée. Ensuite je demandais à ma mère de m'acheter les livres dont étaient tirés les films et je rejouais toute l'histoire dans ma chambre en interprétant tous les personnages. Evidemment, le lendemain, à l'école, j'avais les yeux remplis de sommeil mais j'étais heureux d'avoir ri et pleuré et j'ai su alors que moi aussi je voulais faire rire et pleurer.
R.S : Il y a deux écoles, ceux qui prônent la formation qui peut être une base solide et ceux pour qui ça ne sert à rien sauf à perdre le naturel et la spontanéité. Qu'en penses-tu ?
F.F : Je pense que, même si ce métier naît d'une passion, il n'en reste pas moins un métier et que comme tout métier il nécessite un apprentissage. D'ailleurs je pense qu'il est faux de penser que la technique tue la spontanéité ou le naturel. Au contraire, elle permet au naturel de s'exprimer peut-être avec plus de force. Mais tu sais, il n'y a bien qu'en France qu'on se pose ce genre de question. J'ai eu la chance de travailler à l'étranger et les acteurs nord-américains, pour ne citer qu'eux mais ils ne sont pas les seuls, continuent de se former alors qu'ils sont sur scène tous les soirs et ils ne leur viendrait pas à l'idée de se présenter à des auditions sans avoir appris leur métier.
R.S : Tes débuts dans ce métier furent probablement une étape marquante de ta vie ?
F.F : Oui, bien évidemment, même si je n'ai pas de souvenir précis de la première fois où je suis monté sur scène. Mais ce dont je suis sûr c'est que je m'y suis senti bien, à ma place. J'ai fait quelques petits boulots pour payer mes cours de théâtre et aucun ne m'a rendu aussi heureux que mon métier de comédien. Et aujourd'hui, sur une scène, sur un tournage ou sur un plateau de doublage, je suis vraiment très heureux et je ne céderais ma place à personne et à aucun prix. Je dis souvent qu'avant de faire ce métier je vivais, et aujourd'hui grâce à lui j'existe. Ca peut paraître idiot mais c'est exactement ce que je ressens.
R.S : Lorsque tu es sur les planches, as-tu le trac ?
F.F : Oh oui ! Même lorsque je joue une pièce des centaines de fois j'ai toujours autant le trac. Au point qu'avant de monter sur scène je me dis toujours "Et si je prenais un avion pour l'Australie, personne ne viendrait me chercher là-bas". Ce qui est assez bizarre car je ne suis jamais allé en Australie et ce n'est pas un pays qui m'attire plus que ça ! Mais maintenant je me suis habitué au trac et je m'en suis fait un ami à tel point que je serais vraiment déstabilisé si je ne le ressentais plus aujourd'hui. Il m'aide à me concentrer et à donner le meilleur de moi-même.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
F.F : J'ai eu la chance de rencontrer Georges Caudron lors d'une corporative au théâtre et nous avons commencé à discuter. Sa voix m'était familière. Et pour cause, il doublait l'agent Fox Mulder dans "X-Files", une série que j'adorais et dont je ne ratais aucun épisode. Le lundi suivant avait lieu au Théâtre du Gymnase la corporative de la pièce dans laquelle je jouais. Je l'ai invité et jamais je ne pensais qu'il viendrait. Mais après la représentation il est venu me saluer et m'a proposé de venir assister à un de ses plateaux. J'ai été assidu pendant quelques temps et il m'a fait débuter dans des petits rôles et des ambiances. Puis peu de temps après il me donnait à doubler le personnage d'Ethan, le frère de Jarod, dans la série "Le Caméléon". J'étais fou de joie et en même temps j'étais mort de trac. Je me retrouvais tout à coup à la barre aux cotés de comédiens dont j'admirais le talent et la dextérité. Mais loin des clichés que j'avais entendus sur le doublage, tous les comédiens de la série, et surtout Nicolas Marié avec qui j'avais la plupart de mes scènes, ont été plus que bienveillants avec moi et m'ont beaucoup aidé. Ensuite, ça s'est enchaîné. Georges a donné mes coordonnées à d'autres directeurs de plateaux et j'ai continué à démarcher de mon coté car j'étais réellement mordu par cette autre facette de notre métier. Je me rends compte aujourd'hui de la chance que j'ai eu de débuter avec Georges Caudron, un directeur de plateau passionné par son métier et qui aime réellement les comédiens avec qui il travaille.
R.S : Qu'as-tu ressentis la première fois que tu as prêté ta voix à un comédien étranger ?
F.F : La sensation était assez bizarre. D'un coté je savais pertinemment que c'était ma voix, et d'un autre coté je ne me reconnaissais pas. De plus, comme je te l'ai dit, même si je débutais je voulais à tout prix être au diapason des comédiens qui étaient autour de moi. Mais ce qui m'a peut-être le plus frappé, c'était à quel point, malgré toutes les contraintes liées à cet exercice, il était possible de ressentir réellement des émotions et de jouer vraiment la comédie, combien on pouvait être surpris et touché en jouant dans les yeux du comédien que l'on double. D'ailleurs, c'était une des indications que me donnait Georges. Il me disait: "Ne te pose pas de question et joue dans les yeux du comédien qui est sur l'écran".
R.S : Le doublage est une autre façon d'exercer ton métier, qu'a-t-il de si particulier ?
F.F : En fait, je ne considère pas le doublage comme une activité à part dans notre métier. Pour moi, c'est la même chose. J'ai le même désir de bien faire et j'ai souvent autant le trac. Sur les plateaux de doublage, on retrouve avec plaisir des comédiens avec qui l'on a déjà travaillé comme cela nous arrive sur un tournage ou sur une pièce de théâtre. On continue à exercer un métier artistique mais avec des horaires de bureau. La différence réside dans le fait que souvent, lorsqu'on n'a pas un récurrent dans une série, on ne sait pas pour quel rôle on nous convoque. On peut alors avoir de bonnes ou de moins bonnes surprises. Je trouve ça grisant d'arriver sur un plateau sans rien connaître du personnage à qui je vais devoir prêter ma voix.
R.S : En dehors de ton métier quelles sont tes autres passions ?
F.F : Elles sont nombreuses. J'adore le sport en général et le football en particulier. J'aime beaucoup aussi aller au théâtre et au cinéma. Mais ce que j'aime par-dessus tout c'est passer du temps avec mes amis.
R.S : Merci beaucoup Fabrice.
F.F : Merci à toi Reynald pour ta gentillesse, ton travail et aussi un grand merci pour toute l'attention chaleureuse que tu nous portes. A bientôt !
Interview de mai 2006
F.F : Bonjour Reynald.
R.S : Etre comédien est bien évidemment une vocation, à quel moment as-tu découvert que tu l'avais en toi ?
F.F : En fait très jeune. Je suis originaire de Marseille et je me souviens qu'enfant, alors que j'étais déjà couché, ma mère venait me chercher dans mon lit et qu'ensemble nous regardions les films de Marcel Pagnol qui passaient en deuxième partie de soirée. Ensuite je demandais à ma mère de m'acheter les livres dont étaient tirés les films et je rejouais toute l'histoire dans ma chambre en interprétant tous les personnages. Evidemment, le lendemain, à l'école, j'avais les yeux remplis de sommeil mais j'étais heureux d'avoir ri et pleuré et j'ai su alors que moi aussi je voulais faire rire et pleurer.
R.S : Il y a deux écoles, ceux qui prônent la formation qui peut être une base solide et ceux pour qui ça ne sert à rien sauf à perdre le naturel et la spontanéité. Qu'en penses-tu ?
F.F : Je pense que, même si ce métier naît d'une passion, il n'en reste pas moins un métier et que comme tout métier il nécessite un apprentissage. D'ailleurs je pense qu'il est faux de penser que la technique tue la spontanéité ou le naturel. Au contraire, elle permet au naturel de s'exprimer peut-être avec plus de force. Mais tu sais, il n'y a bien qu'en France qu'on se pose ce genre de question. J'ai eu la chance de travailler à l'étranger et les acteurs nord-américains, pour ne citer qu'eux mais ils ne sont pas les seuls, continuent de se former alors qu'ils sont sur scène tous les soirs et ils ne leur viendrait pas à l'idée de se présenter à des auditions sans avoir appris leur métier.
R.S : Tes débuts dans ce métier furent probablement une étape marquante de ta vie ?
F.F : Oui, bien évidemment, même si je n'ai pas de souvenir précis de la première fois où je suis monté sur scène. Mais ce dont je suis sûr c'est que je m'y suis senti bien, à ma place. J'ai fait quelques petits boulots pour payer mes cours de théâtre et aucun ne m'a rendu aussi heureux que mon métier de comédien. Et aujourd'hui, sur une scène, sur un tournage ou sur un plateau de doublage, je suis vraiment très heureux et je ne céderais ma place à personne et à aucun prix. Je dis souvent qu'avant de faire ce métier je vivais, et aujourd'hui grâce à lui j'existe. Ca peut paraître idiot mais c'est exactement ce que je ressens.
R.S : Lorsque tu es sur les planches, as-tu le trac ?
F.F : Oh oui ! Même lorsque je joue une pièce des centaines de fois j'ai toujours autant le trac. Au point qu'avant de monter sur scène je me dis toujours "Et si je prenais un avion pour l'Australie, personne ne viendrait me chercher là-bas". Ce qui est assez bizarre car je ne suis jamais allé en Australie et ce n'est pas un pays qui m'attire plus que ça ! Mais maintenant je me suis habitué au trac et je m'en suis fait un ami à tel point que je serais vraiment déstabilisé si je ne le ressentais plus aujourd'hui. Il m'aide à me concentrer et à donner le meilleur de moi-même.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
F.F : J'ai eu la chance de rencontrer Georges Caudron lors d'une corporative au théâtre et nous avons commencé à discuter. Sa voix m'était familière. Et pour cause, il doublait l'agent Fox Mulder dans "X-Files", une série que j'adorais et dont je ne ratais aucun épisode. Le lundi suivant avait lieu au Théâtre du Gymnase la corporative de la pièce dans laquelle je jouais. Je l'ai invité et jamais je ne pensais qu'il viendrait. Mais après la représentation il est venu me saluer et m'a proposé de venir assister à un de ses plateaux. J'ai été assidu pendant quelques temps et il m'a fait débuter dans des petits rôles et des ambiances. Puis peu de temps après il me donnait à doubler le personnage d'Ethan, le frère de Jarod, dans la série "Le Caméléon". J'étais fou de joie et en même temps j'étais mort de trac. Je me retrouvais tout à coup à la barre aux cotés de comédiens dont j'admirais le talent et la dextérité. Mais loin des clichés que j'avais entendus sur le doublage, tous les comédiens de la série, et surtout Nicolas Marié avec qui j'avais la plupart de mes scènes, ont été plus que bienveillants avec moi et m'ont beaucoup aidé. Ensuite, ça s'est enchaîné. Georges a donné mes coordonnées à d'autres directeurs de plateaux et j'ai continué à démarcher de mon coté car j'étais réellement mordu par cette autre facette de notre métier. Je me rends compte aujourd'hui de la chance que j'ai eu de débuter avec Georges Caudron, un directeur de plateau passionné par son métier et qui aime réellement les comédiens avec qui il travaille.
R.S : Qu'as-tu ressentis la première fois que tu as prêté ta voix à un comédien étranger ?
F.F : La sensation était assez bizarre. D'un coté je savais pertinemment que c'était ma voix, et d'un autre coté je ne me reconnaissais pas. De plus, comme je te l'ai dit, même si je débutais je voulais à tout prix être au diapason des comédiens qui étaient autour de moi. Mais ce qui m'a peut-être le plus frappé, c'était à quel point, malgré toutes les contraintes liées à cet exercice, il était possible de ressentir réellement des émotions et de jouer vraiment la comédie, combien on pouvait être surpris et touché en jouant dans les yeux du comédien que l'on double. D'ailleurs, c'était une des indications que me donnait Georges. Il me disait: "Ne te pose pas de question et joue dans les yeux du comédien qui est sur l'écran".
R.S : Le doublage est une autre façon d'exercer ton métier, qu'a-t-il de si particulier ?
F.F : En fait, je ne considère pas le doublage comme une activité à part dans notre métier. Pour moi, c'est la même chose. J'ai le même désir de bien faire et j'ai souvent autant le trac. Sur les plateaux de doublage, on retrouve avec plaisir des comédiens avec qui l'on a déjà travaillé comme cela nous arrive sur un tournage ou sur une pièce de théâtre. On continue à exercer un métier artistique mais avec des horaires de bureau. La différence réside dans le fait que souvent, lorsqu'on n'a pas un récurrent dans une série, on ne sait pas pour quel rôle on nous convoque. On peut alors avoir de bonnes ou de moins bonnes surprises. Je trouve ça grisant d'arriver sur un plateau sans rien connaître du personnage à qui je vais devoir prêter ma voix.
R.S : En dehors de ton métier quelles sont tes autres passions ?
F.F : Elles sont nombreuses. J'adore le sport en général et le football en particulier. J'aime beaucoup aussi aller au théâtre et au cinéma. Mais ce que j'aime par-dessus tout c'est passer du temps avec mes amis.
R.S : Merci beaucoup Fabrice.
F.F : Merci à toi Reynald pour ta gentillesse, ton travail et aussi un grand merci pour toute l'attention chaleureuse que tu nous portes. A bientôt !
Interview de mai 2006