Stéphane Pouplard
Genres :
Voix Adulte homme
Tonalité :
Medium, Grave
Langues parlées :
Anglais avec accent américain, Espagnol
Accents :
Arabe, Espagnol
Doublage
Documentaire
Le rčgne animal (Narrateur - Saison 2, 1 ép.)
Voix
Commentaire, Narration & Voice-over
Discovery
Commentaire, Narration & Voice-over
E! Entertainment
Commentaire, Narration & Voice-over
MTV
Commentaire, Narration & Voice-over
Prime-time Loft Story (M6)
Commentaire, Narration & Voice-over
Prime-time Ręve d'un Jour (TF1)
Commentaire, Narration & Voice-over
Prime-time Ręve d'un Soir (TF1)
Commentaire, Narration & Voice-over
Prime-time Star Academy (TF1)
Commentaire, Narration & Voice-over
Prime-time Tendance Amanda (Match TV)
Commentaire, Narration & Voice-over
Sommaires & Commentaires des quotidiennes Exclusif et Le temps d'un tournage (TF1)
Habillage, Narration & Voice-over
Bandes-annonces M6
Habillage, Narration & Voice-over
Bilboards (TF1, TMC, Voyage...)
Habillage, Narration & Voice-over
Match TV (Habillage)
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Tour de France (DVD)
Formation
2019 Au delà de l'Ego - Eric Leroy et Bruno Delahaye
2018 Workshop permanent pour la caméra - Patricia Sterlin
2016 Masterclass Casting "Permis2jouer" - Régis Mardon
2013/2014 Apprentissage technique Meisner - Scott Williams
2003 Stage INA "Le comédien et la synchro" - Sylvie Feit
1999/2002 Cours Florent - Sandrine Lanno, Frédérique Farina, Benoît Guibert, Georges Bécot
1992/1993 Conservatoire d'Art Dramatique d'Angers - Jean Guichard, Patrick Pelloquet
2018 Workshop permanent pour la caméra - Patricia Sterlin
2016 Masterclass Casting "Permis2jouer" - Régis Mardon
2013/2014 Apprentissage technique Meisner - Scott Williams
2003 Stage INA "Le comédien et la synchro" - Sylvie Feit
1999/2002 Cours Florent - Sandrine Lanno, Frédérique Farina, Benoît Guibert, Georges Bécot
1992/1993 Conservatoire d'Art Dramatique d'Angers - Jean Guichard, Patrick Pelloquet
Adaptateur
2011/2013 "Pouic-Pouic" (d'après la pièce de Jacques Vilfrid et le film de Jean Girault avec Louis de Funès et Jacqueline Maillan) - avec Lionnel Astier. Coproducteur avec Atelier Théâtre Actuel et Place des Prods (Théâtre des Bouffes Parisiens et tournées)
Court métrage et Web-série
2022 "Netsef" (Éric Cayron) - Éric Cayron
2018 "Laura" (Yannis Bennegent et Adeline Blanchar) - Yannis Bennegent
2017 "Ring 4" (d'après Léonore Confino) - Christopher Lowden
2017 "Ring 5" (d'après Léonore Confino) - Christopher Lowden
2017 "Bienvenue dans ma vie... de comédienne !!!" (web série) - Claire Morin
2018 "Laura" (Yannis Bennegent et Adeline Blanchar) - Yannis Bennegent
2017 "Ring 4" (d'après Léonore Confino) - Christopher Lowden
2017 "Ring 5" (d'après Léonore Confino) - Christopher Lowden
2017 "Bienvenue dans ma vie... de comédienne !!!" (web série) - Claire Morin
Long métrage et Série TV
2024 "Enquête parallèle 2" (France 3 / téléfilm) - Stéphanie Pillonca
2023 "Master crimes" (TF1 / Saison 1) - Marwen Abdallah
2022 "La guerre des trônes" (France 5 / Saison 6) - Eric Le Roux
2020/2021 "Un si grand soleil" (France 2 / Saison 3) - Christophe Barbier, Amir Shadzi, Philippe Dajoux et Jérôme Portheault
2019 "Munch" (TF1 / Saison 3) - Thierry Binisti
2019 "Vagabondes" (film) - Philippe Dajoux
2023 "Master crimes" (TF1 / Saison 1) - Marwen Abdallah
2022 "La guerre des trônes" (France 5 / Saison 6) - Eric Le Roux
2020/2021 "Un si grand soleil" (France 2 / Saison 3) - Christophe Barbier, Amir Shadzi, Philippe Dajoux et Jérôme Portheault
2019 "Munch" (TF1 / Saison 3) - Thierry Binisti
2019 "Vagabondes" (film) - Philippe Dajoux
Théâtre
2014 "Courts-circuits" (reprise). Théâtre de La Comédie Bastille
2013 "Courts-circuits" (d'après des scènes courtes de J.-M. Ribes et R. Topor) - Ivana Coppola. Théâtre des Feux de la Rampe
2013 "Généalog'Hic !" (d'après La pose et autres pièces courtes de C. Fréchette) - Fily Keita, Yan Coadou. Théâtre des Feux de la Rampe
2003 "Médor" (Roger Vitrac) - Jérôme Leguillier. Théâtre du Marais
2002 "Architruc" (Robert Pinget) - Arnaud Pierre
2002 "Qui a peur de Virginia Woolf ?" (Edward Albee) - Caroline Stella
1995 "Ne réveillez pas Madame..." (Jean Anouilh) - Cécile Birgand
2013 "Courts-circuits" (d'après des scènes courtes de J.-M. Ribes et R. Topor) - Ivana Coppola. Théâtre des Feux de la Rampe
2013 "Généalog'Hic !" (d'après La pose et autres pièces courtes de C. Fréchette) - Fily Keita, Yan Coadou. Théâtre des Feux de la Rampe
2003 "Médor" (Roger Vitrac) - Jérôme Leguillier. Théâtre du Marais
2002 "Architruc" (Robert Pinget) - Arnaud Pierre
2002 "Qui a peur de Virginia Woolf ?" (Edward Albee) - Caroline Stella
1995 "Ne réveillez pas Madame..." (Jean Anouilh) - Cécile Birgand
Divers
1998/2002 Endemol
Journaliste permanent Exclusif (quotidienne TF1), Rêve d'un jour et Rêve d'un soir (prime TF1), Rédac chef Toutes les chansons ont une histoire (prime TF1) et Producteur délégué Mon cinéma (quotidienne TPS)
1995/1998 Europe 1
Journaliste aux Info Générales, au Service Société Culture et aux programmes
1993/1996 Assistant de Jean-Claude Brialy
Festival d'Anjou, Festival de Ramatuelle, tournées de La Jalousie et d'Il ne faut jurer de rien
1993/1995 Le courrier de l'Ouest/Le Rhinocéros
Pigiste / Rédac chef du premier mensuel étudiant angevin
1992/1995 TV10 (télé locale d'Angers)
Présentation journal régional, chroniques et émissions cinéma
1989/1995 Fréquence 1 (1ère radio privée du Maine et Loire)
Journaliste-animateur cinéma spectacles
1992/1995 Etudes : Bac A1 Mention AB, Hypokhâgne, Licence d'Histoire et Maîtrise
Journaliste permanent Exclusif (quotidienne TF1), Rêve d'un jour et Rêve d'un soir (prime TF1), Rédac chef Toutes les chansons ont une histoire (prime TF1) et Producteur délégué Mon cinéma (quotidienne TPS)
1995/1998 Europe 1
Journaliste aux Info Générales, au Service Société Culture et aux programmes
1993/1996 Assistant de Jean-Claude Brialy
Festival d'Anjou, Festival de Ramatuelle, tournées de La Jalousie et d'Il ne faut jurer de rien
1993/1995 Le courrier de l'Ouest/Le Rhinocéros
Pigiste / Rédac chef du premier mensuel étudiant angevin
1992/1995 TV10 (télé locale d'Angers)
Présentation journal régional, chroniques et émissions cinéma
1989/1995 Fréquence 1 (1ère radio privée du Maine et Loire)
Journaliste-animateur cinéma spectacles
1992/1995 Etudes : Bac A1 Mention AB, Hypokhâgne, Licence d'Histoire et Maîtrise
Interview
R.S : Bonjour Stéphane...
S.P : Bonjour Reynald...
R.S : Je ne sais pas si ton désir de devenir comédien remonte à l'enfance mais il est clair qu'il était déjà présent pendant tes études !
S.P : Aussi loin que je puisse m'en souvenir. Je pense que c'est ma grand-mère qui m'a donné, sans le savoir, le goût du cinéma et du théâtre et l'envie d'exercer un jour ce métier. Dès que j'ai été en âge de tenir en place sur un siège, elle m'a entraîné dans une salle obscure ! Le mercredi était un jour de fête, celui du cinéma... Avec elle j'ai découvert tous les classiques, des "101 Dalmatiens" au "Dix Commandements" ! Et comme elle était parisienne de naissance, elle me racontait aussi régulièrement, avec beaucoup de nostalgie, ses souvenirs en tant que spectatrice à la Comédie Française ou au Théâtre de l'Odéon (avec brochures et photos à l'appui !). C'est sans doute comme cela que la passion est née... Ensuite à l'école, quand il fallait lire à voix haute, j'étais le premier volontaire ! Puis, comme beaucoup, j'ai participé à des ateliers théâtre au collège et au lycée et un jour, je devais avoir 15 ans, une amie m'a demandé de venir lui donner la réplique dans un cours. Quelle bonne idée elle a eu ! A partir de ce moment-là, je n'ai eu qu'une envie : devenir comédien. Mais ça n'a pas été facile à concrétiser... Mes parents préféraient que je fasse de longues études et un métier plus sûr comme le journalisme, pour eux c'était tout aussi amusant. Ce en quoi ils n'avaient pas tort. J'ai trouvé cela très intéressant mais le désir de jouer a fini par l'emporter ! J'ai donc longtemps jonglé entre la fac d'Histoire, le journalisme et mes différents cours de théâtre, et ce n'est qu'à Paris que j'ai décidé de sauter le pas.
R.S : Tu as toujours mené de front plusieurs activités en même temps : radio, presse écrite, télé, théâtre... N'était ce pas trop difficile à gérer, cette diversité ?
S.P : Non, tout est question d'organisation. Et c'est si enrichissant de côtoyer autant de milieux différents. C'est vrai que, plus jeune, mes amis me regardait un peu comme une bête curieuse ! Je n'avais pas beaucoup de temps à leur consacrer. Et plus tard, professionnellement, le fait d'exercer plusieurs activités en même temps n'a pas souvent été bien perçu. Sans doute parce qu'en France on aime bien cataloguer les gens et qu'on ne savait pas dans quelle "case" m'enfermer... J'étais souvent celui qui en faisait trop ! Mais pour moi c'était tout à fait normal, je cherchais ma voie et j'essayais tout ce qui pouvait me plaire. Et puis toutes ces activités sont très complémentaires, l'une nourrit l'autre et ainsi de suite. Elles se sont d'ailleurs enchaînées naturellement. J'ai commencé par la radio et la presse écrite, mais comme par hasard je me suis très vite spécialisé dans le domaine du cinéma et du théâtre ! Puis une opportunité s'est présentée en télé, et là encore, comme par hasard, il s'agissait d'une émission sur le show-biz. Parallèlement, le soir, j'étais en classe au Cours Florent. Ca me faisait des journées assez bien remplies. Ensuite, quand la télé réalité est arrivée, je n'ai plus du tout trouvé mon bonheur. Alors j'ai décidé de tout plaquer pour tenter ma chance.
R.S : Avant de faire du doublage, on a pu entendre ta voix sur les différentes chaînes de télévision. C'est un exercice particulier et plutôt solitaire ?
S.P : Disons que c'est assez formaté. Le public est habitué à une certaine musique qu'on nous demande très souvent de reproduire. En ce qui concerne les enregistrements de publicités et de bandes annonces pour la télé, on ne peut pas vraiment faire preuve d'originalité. En revanche, pour des documentaires et des habillages d'émissions, on a davantage de liberté. Les deux exercices sont très intéressants. En tous les cas ils m'ont appris à me concentrer rapidement, à être patient et conciliant. Car ce n'est pas un travail solitaire mais d'équipe. Il faut satisfaire les attentes, parfois assez farfelues, des clients, des responsables marketing, des producteurs délégués, des journalistes et j'en passe ! Ils sont tous là pour vous écouter et c'est ensemble que vous devrez trouver ce qui convient le mieux à l'antenne.
R.S : Puis est arrivé le doublage. Est-ce une suite logique ?
S.P : J'avais un vrai désir de jouer et le doublage me paraissait un moyen magique de s'exprimer, une autre façon d'exercer notre métier. En fait j'ai toujours été fasciné par les voix. C'est sûrement pour ça que la radio m'a d'abord attiré. Tout petit déjà je prêtais attention aux comédiens qui doublaient les grands acteurs hollywoodiens, comme Jean Davy que j'ai eu la joie, plus jeune, de rencontrer plusieurs fois (la voix de Charlton Heston entre autres, c'était lui). J'avais très envie un jour de faire comme eux mais ils m'impressionnaient trop, je n'osais pas essayer. Et ce n'est qu'après avoir fait un stage de synchro à l'INA avec Sylvie Feit que je me suis senti prêt à me lancer. Quand elle m'a annoncé que j'avais mes chances, j'avais les larmes aux yeux (je sais c'est ridicule). J'allais pouvoir peut-être réaliser l'un de mes rêves d'enfant...
R.S : En peu de temps tu as déjà participé à la version française de films, téléfilms, dessins animés... Ressens-tu une différence importante suivant que tu travailles sur l'un ou l'autre ?
S.P : Pas vraiment, car dans tous les cas il s'agit de jouer et d'être le plus sincère possible. Le sentiment, c'est vraiment ce qu'il y a de plus important à la barre. Il faut sentir les choses et la synchro fonctionne forcément. Après ce n'est qu'une question de temps. En général on en a plus quand on travaille sur un film que sur un téléfilm ou une série, on peut donc davantage peaufiner. Mais il n'y a pas vraiment de règles. Il y a aussi des directeurs de plateau et des sociétés plus exigeantes que d'autres. En ce qui concerne les dessins animés, c'est encore différent. Il faut laisser totalement libre cours à son imagination et se lâcher. Voilà en tous cas ce que j'ai pu noter comme différences jusqu'ici.
R.S : Même si l'on sait qu'un comédien étranger n'appartient jamais à un comédien français et malgré cet état de fait, la notion de "voix habituelle" te plaît-elle ?
S.P : En tant que spectateur, c'est vrai que je suis le premier surpris quand je vois un comédien étranger avec une voix différente de celle à laquelle je suis habitué. Mais bon, je peux comprendre que certains réalisateurs ou studios aient des préférences selon le type de film, même si c'est toujours un peu déroutant au début. En tant que comédien, c'est vrai qu'il est agréable de pouvoir suivre un comédien étranger qu'on apprécie et qui nous correspond, j'entends au niveau de la tonalité. En revanche ça devient un cauchemar de devoir le suivre toute sa vie, uniquement parce qu'on l'a déjà doublé, si on n'aime pas du tout sa façon de jouer. De toute façon, je ne crois pas qu'on ait le pouvoir de décider de tout cela. Les choses se font naturellement ou ne se font pas.
R.S : On ressent en toi le désir d'apprendre encore et encore. D'où te vient cette soif de découverte ?
S.P : Je suis très curieux de nature. Et si j'ai choisi ce métier c'est pour les rencontres, les échanges que cela engendre. Du coup je suis naturellement attiré vers la nouveauté ou ce que je ne sais pas faire. Et plus c'est difficile, plus j'aime ! Chaque matin quand je me lève, je suis heureux d'assouvir ma passion (ou de "travailler" comme on dit), je n'y vais jamais à reculons. Dans le cas contraire ou quand j'ai l'impression que la routine s'installe, c'est que quelque chose ne va pas. Alors je fuis aussitôt et prends un autre chemin... Et comme j'ai conscience que c'est une chance extraordinaire d'avoir une telle liberté, j'essaie de l'apprécier à sa juste valeur et d'en profiter pleinement.
R.S : Même si tu as déjà beaucoup d'activités, as-tu des hobbies particuliers ?
S.P : Le peu de temps qui me reste, je le consacre avant tout à ma vie privée et aux voyages.
R.S : Merci beaucoup Stéphane.
S.P : Merci surtout à toi Reynald pour ta passion et pour savoir donner une chance à ceux qui débutent.
Interview d'avril 2006
S.P : Bonjour Reynald...
R.S : Je ne sais pas si ton désir de devenir comédien remonte à l'enfance mais il est clair qu'il était déjà présent pendant tes études !
S.P : Aussi loin que je puisse m'en souvenir. Je pense que c'est ma grand-mère qui m'a donné, sans le savoir, le goût du cinéma et du théâtre et l'envie d'exercer un jour ce métier. Dès que j'ai été en âge de tenir en place sur un siège, elle m'a entraîné dans une salle obscure ! Le mercredi était un jour de fête, celui du cinéma... Avec elle j'ai découvert tous les classiques, des "101 Dalmatiens" au "Dix Commandements" ! Et comme elle était parisienne de naissance, elle me racontait aussi régulièrement, avec beaucoup de nostalgie, ses souvenirs en tant que spectatrice à la Comédie Française ou au Théâtre de l'Odéon (avec brochures et photos à l'appui !). C'est sans doute comme cela que la passion est née... Ensuite à l'école, quand il fallait lire à voix haute, j'étais le premier volontaire ! Puis, comme beaucoup, j'ai participé à des ateliers théâtre au collège et au lycée et un jour, je devais avoir 15 ans, une amie m'a demandé de venir lui donner la réplique dans un cours. Quelle bonne idée elle a eu ! A partir de ce moment-là, je n'ai eu qu'une envie : devenir comédien. Mais ça n'a pas été facile à concrétiser... Mes parents préféraient que je fasse de longues études et un métier plus sûr comme le journalisme, pour eux c'était tout aussi amusant. Ce en quoi ils n'avaient pas tort. J'ai trouvé cela très intéressant mais le désir de jouer a fini par l'emporter ! J'ai donc longtemps jonglé entre la fac d'Histoire, le journalisme et mes différents cours de théâtre, et ce n'est qu'à Paris que j'ai décidé de sauter le pas.
R.S : Tu as toujours mené de front plusieurs activités en même temps : radio, presse écrite, télé, théâtre... N'était ce pas trop difficile à gérer, cette diversité ?
S.P : Non, tout est question d'organisation. Et c'est si enrichissant de côtoyer autant de milieux différents. C'est vrai que, plus jeune, mes amis me regardait un peu comme une bête curieuse ! Je n'avais pas beaucoup de temps à leur consacrer. Et plus tard, professionnellement, le fait d'exercer plusieurs activités en même temps n'a pas souvent été bien perçu. Sans doute parce qu'en France on aime bien cataloguer les gens et qu'on ne savait pas dans quelle "case" m'enfermer... J'étais souvent celui qui en faisait trop ! Mais pour moi c'était tout à fait normal, je cherchais ma voie et j'essayais tout ce qui pouvait me plaire. Et puis toutes ces activités sont très complémentaires, l'une nourrit l'autre et ainsi de suite. Elles se sont d'ailleurs enchaînées naturellement. J'ai commencé par la radio et la presse écrite, mais comme par hasard je me suis très vite spécialisé dans le domaine du cinéma et du théâtre ! Puis une opportunité s'est présentée en télé, et là encore, comme par hasard, il s'agissait d'une émission sur le show-biz. Parallèlement, le soir, j'étais en classe au Cours Florent. Ca me faisait des journées assez bien remplies. Ensuite, quand la télé réalité est arrivée, je n'ai plus du tout trouvé mon bonheur. Alors j'ai décidé de tout plaquer pour tenter ma chance.
R.S : Avant de faire du doublage, on a pu entendre ta voix sur les différentes chaînes de télévision. C'est un exercice particulier et plutôt solitaire ?
S.P : Disons que c'est assez formaté. Le public est habitué à une certaine musique qu'on nous demande très souvent de reproduire. En ce qui concerne les enregistrements de publicités et de bandes annonces pour la télé, on ne peut pas vraiment faire preuve d'originalité. En revanche, pour des documentaires et des habillages d'émissions, on a davantage de liberté. Les deux exercices sont très intéressants. En tous les cas ils m'ont appris à me concentrer rapidement, à être patient et conciliant. Car ce n'est pas un travail solitaire mais d'équipe. Il faut satisfaire les attentes, parfois assez farfelues, des clients, des responsables marketing, des producteurs délégués, des journalistes et j'en passe ! Ils sont tous là pour vous écouter et c'est ensemble que vous devrez trouver ce qui convient le mieux à l'antenne.
R.S : Puis est arrivé le doublage. Est-ce une suite logique ?
S.P : J'avais un vrai désir de jouer et le doublage me paraissait un moyen magique de s'exprimer, une autre façon d'exercer notre métier. En fait j'ai toujours été fasciné par les voix. C'est sûrement pour ça que la radio m'a d'abord attiré. Tout petit déjà je prêtais attention aux comédiens qui doublaient les grands acteurs hollywoodiens, comme Jean Davy que j'ai eu la joie, plus jeune, de rencontrer plusieurs fois (la voix de Charlton Heston entre autres, c'était lui). J'avais très envie un jour de faire comme eux mais ils m'impressionnaient trop, je n'osais pas essayer. Et ce n'est qu'après avoir fait un stage de synchro à l'INA avec Sylvie Feit que je me suis senti prêt à me lancer. Quand elle m'a annoncé que j'avais mes chances, j'avais les larmes aux yeux (je sais c'est ridicule). J'allais pouvoir peut-être réaliser l'un de mes rêves d'enfant...
R.S : En peu de temps tu as déjà participé à la version française de films, téléfilms, dessins animés... Ressens-tu une différence importante suivant que tu travailles sur l'un ou l'autre ?
S.P : Pas vraiment, car dans tous les cas il s'agit de jouer et d'être le plus sincère possible. Le sentiment, c'est vraiment ce qu'il y a de plus important à la barre. Il faut sentir les choses et la synchro fonctionne forcément. Après ce n'est qu'une question de temps. En général on en a plus quand on travaille sur un film que sur un téléfilm ou une série, on peut donc davantage peaufiner. Mais il n'y a pas vraiment de règles. Il y a aussi des directeurs de plateau et des sociétés plus exigeantes que d'autres. En ce qui concerne les dessins animés, c'est encore différent. Il faut laisser totalement libre cours à son imagination et se lâcher. Voilà en tous cas ce que j'ai pu noter comme différences jusqu'ici.
R.S : Même si l'on sait qu'un comédien étranger n'appartient jamais à un comédien français et malgré cet état de fait, la notion de "voix habituelle" te plaît-elle ?
S.P : En tant que spectateur, c'est vrai que je suis le premier surpris quand je vois un comédien étranger avec une voix différente de celle à laquelle je suis habitué. Mais bon, je peux comprendre que certains réalisateurs ou studios aient des préférences selon le type de film, même si c'est toujours un peu déroutant au début. En tant que comédien, c'est vrai qu'il est agréable de pouvoir suivre un comédien étranger qu'on apprécie et qui nous correspond, j'entends au niveau de la tonalité. En revanche ça devient un cauchemar de devoir le suivre toute sa vie, uniquement parce qu'on l'a déjà doublé, si on n'aime pas du tout sa façon de jouer. De toute façon, je ne crois pas qu'on ait le pouvoir de décider de tout cela. Les choses se font naturellement ou ne se font pas.
R.S : On ressent en toi le désir d'apprendre encore et encore. D'où te vient cette soif de découverte ?
S.P : Je suis très curieux de nature. Et si j'ai choisi ce métier c'est pour les rencontres, les échanges que cela engendre. Du coup je suis naturellement attiré vers la nouveauté ou ce que je ne sais pas faire. Et plus c'est difficile, plus j'aime ! Chaque matin quand je me lève, je suis heureux d'assouvir ma passion (ou de "travailler" comme on dit), je n'y vais jamais à reculons. Dans le cas contraire ou quand j'ai l'impression que la routine s'installe, c'est que quelque chose ne va pas. Alors je fuis aussitôt et prends un autre chemin... Et comme j'ai conscience que c'est une chance extraordinaire d'avoir une telle liberté, j'essaie de l'apprécier à sa juste valeur et d'en profiter pleinement.
R.S : Même si tu as déjà beaucoup d'activités, as-tu des hobbies particuliers ?
S.P : Le peu de temps qui me reste, je le consacre avant tout à ma vie privée et aux voyages.
R.S : Merci beaucoup Stéphane.
S.P : Merci surtout à toi Reynald pour ta passion et pour savoir donner une chance à ceux qui débutent.
Interview d'avril 2006